"Espaces associés réalite fiction d'Aline Jansen ouvrir ici
En art, il ne s'agit pas simplement de composer. Il s'agit de recomposer. Dans le travail d'Aline Jansen, on sent une volonté tenace de construire l'équivalent visuel de ces univers dont nous sommes si proches et qui pourtant nous paraissent aussi éloignés que les étoiles dans ciel...
Aline Jansen, évolue vers des formes organiques qui prennent naissance dans la matérialité même des composants utilisés. Mélangeant les encres, mortiers, encres, cires, ... avec de l’eau, de l ’essence, des diluants, elle obtient un choc plastique, né des fluidités contraires… Désormais cela fait apparaître une cartographie très originale où les diverses couches picturales optent pour une sédimentation colorée... Il y a comme un air de défi dans les concrétions urbaines d’Aline Jansen… D’autant qu’elles sont à base de matériaux pauvres... La mise en relief des référents urbains donne l’impression que la réalisation vise à rejoindre l’environnement architectural qui les accueille ». Sa façon de baliser son territoire, de redéfinir ces espaces, avant de creuser les mystères de la matière en arborescences successives n'est pas sans rappeler le cheminement des prospections informatiques. |
Paru dans le N°11 d'Art dans l'air , propos recueilli par Anne Devailly
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Les techniques, outils et supports numériques tant informatiques que photographiques sont devenus très performants. Or Aline Jansen, travaille l’image numérique dès 1990. Elle fut très naturellement portée à user de ce potentiel jusqu’à la création de photos recomposées ou photos plasticiennes (2008). Il s’agit alors d’associer le réel, comme les milieux urbains à des morceaux de peintures numérisés, d’où le titre «Espaces associés », et de recomposer numériquement un autre monde, revisité, redimensionné… (photos plasticiennes tirées en digraphie ) Mais alors pourquoi ne pas faire l’inverse , introduire dans mes univers abstraits une part du réel via la photo… Toute cette évolution, de la peinture à la matière, de la figuration à l’abstrait jusqu’à la photo, mais aussi, de la photo dans la peinture et la matière, passe par une véritable inclusion de la photo dans la matière et la couleur. En associant ainsi le numérique, la matière, la peinture et le dessin, Aline Jansen réactualise son travail dans son ensemble, tentant toujours d’associer nos réalités à nos imaginaires poétiques et frictionnels. La route n’est pas linéaire, parfois la photo disparait donnant plus de place à la peinture et au dessin qui lui aussi s’est donné le droit de réapparaître. une humanité graphique, inscrite au fusain au crayon ou à l’encre… Donc tous les outils sont utiles « les anciens et les modernes » pour écrire cette histoire, mon histoire… |
Parcours d'Artiste
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En 1975 Aline Jansen, commence ses premières expositions personnelles dans le nord de la France . Elle développe un travail surréaliste sur une dizaine d’années où l’image figurative domine révélant un symbolisme poétique et lyrique. Son goût pour les sciences lui suggère ensuite de nouvelles approches originales tant dans sa conception que dans son expression. Elle évolue vers l’abstraction, une abstraction lyrique avec la nécessité de composer, d'élaborer, d'échafauder et de construire, qu’évoque l’écrivain et critique d’art,
Bernard Teulon Nouailles dans le texte «Rêves de danses en couleur » 1992. Dès 1997 son travail pictural évolue vers la matière, elle élabore des Espaces totalement abstraits, usant de cartons, ciments encres et autres matériaux. Il fut présenté à la Galerie Greeval, rue Jacob, Paris, et à « Espace Hérault » Paris, avec le concours du Conseil Général de l’Hérault. Les oeuvres d’Aline Jansen sont présentées aux foires internationales LINEART, Belgique (1997) et ST’ART Strasbourg (1998 et 1999). En 1999, son travail sur les matières et les volumes s’intensifie par l’usage de ciment, carton, cires, encres. C.Skimao « Paysage Mentaux » et BTN "Quand l'invisible se fait concret" évoquent cette évolution, vu au salon Réalité Nouvelles, Quai Branly, Paris et à la Galerie Didier Vesse, Aigues - Mortes (Gard). |
Avec la création de la Galerie Europ' Art en 2000 à Aigues-Mortes, France, Aline Jansen utilise les outils informatiques nécessaires à la communication. réalise toutes les maquettes, invitations, affiches et catalogues et crée son site internet, ainsi que celui de la galerie. Elle est présente sur la foire d’Arténîm de 2000 à 2008 et ART NÎM depuis 2009.
«Depuis les années 2000, L'apparition du volume dans ses oeuvres fait désormais apparaître une cartographie très originale où les diverses couches picturales optent pour une sédimentation colorée » « Il y a comme un air de défi dans les concrétions urbaines d’Aline Jansen … D’autant qu’elles sont à base de carton ou de matériaux pauvres (…) La mise en relief des référents urbains donne l’impression que le tableau vise à rejoindre l’environnement architectural qui les accueille ». "L’empire des cités organiques" de Christian Skimao 1999 En 2002 , Aline Jansen a partiellement évacué de ses tableaux les effets de relief afin de poursuivre sa recherche matérialiste dans le champ délicat d'une bi-dimensionalité plus accusée… Sa façon de baliser son territoire, de redéfinir ces espaces, avant de creuser les mystères de la matière en arborescences successives n'est pas sans rappeler le cheminement des prospections informatiques. Ainsi la peinture d'Aline Jansen peut-elle se lire comme une résistance en creux à ces modes de production de couleurs et d'images dont il nous est devenu si difficile de nous passer. "Espaces redéfinis" de Bernard Teulon Nouailles 2002 Les « Espaces droits, courbes et Stellaires » apparaissent en 2007. « Les peintures d’Aline Jansen inscrivent les formes géométriques de la terre mais aussi du cosmos, définies dans une réflexion globale sur les notions d’Espaces droits et Espaces courbes. A l’heure actuelle le logiciel Google Earth induit un changement de point de vue qui annonce une révolution perspective, semblable à celle de l’utilisation de la perspective en son temps ». "Les Nouvelles Frontières" de Chritian Skimao 2007 En 2008 c’est l’apparition des supports de mousse, très légers. Les mousses déjà utilisées comme matière dans la matière, deviennent support à part entière, laissant passer la lumière et induisant un ressenti global de grande légèreté par la confrontation des contrastes. Délicatesse et dureté, opacité et transparence, le lourd et le léger... Le but ultime étant toujours une sublimation poétique... 2008 C’est aussi la Création de photos plasticiennes (tirées en digigraphies) de nouvelles créations, de nouveaux supports et une rétro-inspiration... Les techniques, les outils et les supports numériques, tant informatiques que photographiques sont devenus très performants. Or Aline Jansen travaille avec l’outil informatique et l’image numérique dès leurs apparitions (grand public) 1990. Elle fut très naturellement portée à user de ce potentiel jusqu’à la création de photos recomposées ou photos plasticiennes tirées en Digigraphie. (label de qualité) .Dans le cadre d'un renversement dialectique, Aline Jansen introduit également dans ses toiles des fragments photographiques.Des paysages urbains, des parkings, des voitures et des routes se retrouvent inclus dans la matérialité picturale. Les effets de peinture submergent les images photographiques qui changent à leur tour de nature. On pourrait dès lors évoquer une problématique de la dissolution ou de l'ensevelissement, une sorte d'archéologie mémorielle d'un monde contemporain en passe de s'estomper. Le processus évoqué au départ se retrouve inversé à l'arrivée. Ainsi ses peintures incluent des images tandis que ses digigraphies incluent des images d'images. La complémentarité trouvée par l'artiste avec ses multiples possibilités offre à l'œuvre en devenir une complexité nouvelle où l'illusion demeure reine. D'un réel numérisé surgira la matière même d'une nouvelle poétique… "Espaces associés" Christian Skimao Depuis 2010 Cette évolution de la peinture à la matière, de la figuration à l’abstrait jusqu’à la photo, mais aussi, de la photo dans la peinture et la matière, passe par une véritable inclusion de la photo dans la matière et la couleur. En associant ainsi le numérique, la matière, la peinture et le dessin, Aline Jansen réactualise son travail dans son ensemble, tentant toujours d’associer nos réalités à d’autres imaginaires poétiques et uniques à chacun. ..."créatrice en quête d’infini, Aline Jansen invente des correspondances improbables mais significatives ; des fragments de photographies urbaines, voitures, routes, immeubles…, s’unissent avec les autres composants habituels des arts plastiques. Rien ne prédispose au choc de ces univers si ce n’est la volonté de l’artiste... Cette collision, mise en scène, déstructure la lisibilité de chaque production. L’abstraction et la figuration ne s’opposent plus. Complices, elles se transcendent de l’une à l’autre, elles ouvrent des champs perceptifs différents et proposent une vision intemporelle à la fois architecturale et lyrique du monde... D’un esthétisme impeccable, lumineuse et symbolique l’oeuvre d’Aline Jansen, repousse les frontières du réel. "Espaces associés intemporels" Philippe Lemoine, 2012 Aline Jansen revisite les lieux et les espaces afin de créer une nouvelle dimension idéale ; en utilisant intégralement la chapelle Sainte-Anne. Elle investit les chapelles en remontant vers le chœur avec ses espaces abstraits matières, dits « Paysages mentaux » par Christian Skimao (critique d’art) des espaces rêvés qui soulignent une certaine intemporalité. Par ses espaces associés, l'artiste permet aux spectateurs d'entrer dans ce moment intemporel de rêve et de spiritualité, afin qu’ils puissent créer mentalement leurs propres univers, leurs propres espaces en se fondant sur leur expérience personnelle. En ces moments difficiles, le spectateur se retrouve dans ce lieu bienveillant où l'art d'Aline Jansen est la félicité de cette visite, à la fois contemplative et onirique. "Espaces associés intemporels" Sophie Blachet 2012 pour la Chapelle sainte Anne Arles .. |